La Rochelle : la chasse sous la pression de l’urbanisation

Les défis de la chasse aux portes de La Rochelle

À La Rochelle et ses environs, la chasse aux sangliers et chevreuils est bien présente, mais elle est désormais confrontée à de nombreux défis liés à l’urbanisation croissante. Les sangliers ne se promenant pas encore en centre-ville comme ce fut le cas à Limoges en février, ils prolifèrent largement en périphérie rochelaise. En 2023, la chasse aux sangliers avait été autorisée toute l’année.

Une réduction des territoires de chasse

Chantal Guérin, présidente de l’ACCA d’Angoulins depuis 2008, souligne la difficulté croissante pour les chasseurs à cause de la réduction des zones de chasse. « Sur Angoulins, de 280 hectares, on est passé à 220 hectares », explique-t-elle. La chasse se concentre autour de la Cabane brûlée jusqu’à la limite du canal d’Aytré, avec des craintes de nouvelles pertes de terrains suite aux projets d’échangeurs sur la rocade.

Organisation et contraintes des battues

Les chasseurs, actifs ou retraités, se regroupent les mercredis, samedis et dimanches pour organiser des battues mensuelles. « Pour une bonne battue, il vaut mieux être une douzaine, mais le mieux c’est d’être 16 pour éviter que le gibier nous échappe », ajoute Chantal Guérin, évoquant parfois des associations avec les chasseurs de communes voisines comme Salles-sur-Mer.

Un tableau de chasse restreint

Les détracteurs de la chasse doivent savoir que les quelques chasseurs d’Angoulins n’ont abattu que 5 sangliers en 2023. À Aytré, l’ACCA a dû verser 600 euros d’indemnités aux agriculteurs pour les dégâts causés par les sangliers, une charge financière considérable pour ces petites associations.

La diminution du nombre de chasseurs

Sylvain Cariou, président de l’ACCA d’Aytré, évoque une réduction significative du nombre de chasseurs, passant d’une centaine à une trentaine en quinze ans. La croissance urbaine de la commune a réduit les terres agricoles disponibles pour la chasse. « On est très respectueux des règles, personne à Aytré ne chasse à moins de 150 mètres des habitations », assure Cariou.

Le respect des règles et la crainte des accidents

Antoine Giraud, président des chasseurs de La Jarne, exprime la pression croissante sur le respect des zones de chasse, notamment pour éviter les accidents. Environ 10% des 500 hectares chassables à La Jarne sont préservés pour la reproduction du gibier. Giraud souligne également l’impact de l’agriculture intensive sur la faune, en réduisant les espaces de couverture naturelle.

Tous les chasseurs interrogés partagent la même préoccupation quant au risque d’accidents et veillent à ne pas chasser près des lieux de promenades et des habitations. « Une année, lors d’une battue, des chiens poursuivant des sangliers s’étaient retrouvés sur la rocade, on ne veut plus se retrouver dans ce genre de situation », insistent-ils.

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Publié par Actuchassse pour Caninstore.

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