Prolifération des sangliers à Trébeurden un fléau pour les agriculteurs

Autour de Trébeurden, les sangliers prolifèrent : un défi pour la communauté

Les agriculteurs en colère manifestent leur ras-le-bol

Dans les environs de Trébeurden et Pleumeur-Bodou, les sangliers sont devenus un véritable fléau pour les agriculteurs locaux. Sur une route de Trébeurden, un panneau accroché à un poteau électrique clame : « 2004-2024, quand les sangliers chassent les agriculteurs ! ». Cette affiche accompagne un mannequin en paille en salopette, un rappel provocant de l’exaspération des agriculteurs. La situation atteint un point critique le 4 octobre lors d’une réunion à la mairie de Trébeurden, où les agriculteurs, non invités, font une intrusion pour exprimer leur désespoir.

« Ce phénomène empire d’année en année »

La maire de Trébeurden, Bénédicte Boiron, confirme : « Toute la commune est concernée, ainsi qu’une partie de Pleumeur-Bodou. » Ce problème, en constante aggravation, est souvent signalé à la mairie par les agriculteurs et les résidents. Selon Yvon Méhauté, président de la Fédération des chasseurs des Côtes d’Armor, plusieurs facteurs sont responsables de cette situation. Notamment, la perte de permis par une société de chasse privée sur des terres louées à Trébeurden, créant une zone de tranquillité pour les sangliers.

Facteurs aggravants : météo, maïs, et zones non chassées

La météo et les hivers moins rigoureux ont réduit la mortalité des jeunes sangliers, augmentant les portées. La culture croissante du maïs attire également les sangliers. Romain Pardoën, directeur de la Fédération des chasseurs des Côtes-d’Armor, désigne Trébeurden et Pleumeur-Bodou comme des « points noirs », en raison des massifs forestiers peu chassés à cause de la tempête Ciaran.

Stratégies de mitigation en place

Un agriculteur local, ayant observé des monticules de maïs et de légumes dans les bois de Lann Ar Waremm à Pleumeur-Bodou, suspecte un nourrissage des sangliers. Yvon Méhauté explique que l’agrainage est autorisé pour contenir les animaux dans les bois et minimiser les dégâts sur les cultures, bien que cette pratique soit souvent mal comprise.

Un autre agriculteur a récolté plus tôt, alerté par les chasseurs sur la hausse des sangliers. « Que ce soit pour les sangliers ou les choucas, il n’y a pas grand-chose à faire d’autre, » dit-il en résignation.

Face à cette situation, la réponse reste complexe, mais nécessaire. Pour plus d’informations sur la chasse et les défis des agriculteurs, visitez Caninstore.

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