La redoutable bataille avec les sangliers : quand les chasseurs montent au créneau
Les sangliers sont devenus un véritable cauchemar pour les agriculteurs et les particuliers en France, causant plus de 60 millions d’euros de dégâts dans les champs et jardins en une année. Avec une population avoisinant le million d’individus, le problème semble hors de contrôle.
Le taux de reproduction de ces animaux est impressionnant, atteignant environ 200 %. Une laie peut donner naissance à 6 à 8 marcassins jusqu’à trois fois en deux ans, dès l’âge de 7 mois. Avec des hivers plus cléments, la mortalité baisse, favorisant une prolifération inquiétante dans les forêts, champs, et même en périphérie urbaine.
Outre les dommages agricoles, les sangliers sont impliqués dans plus de 30 000 accidents de la route par an en France, certains étant mortels. Malgré diverses mesures de régulation telles que l’utilisation de la chevrotine pour les battues collectives, la chasse autorisée sous dérogation préfectorale et l’extension des périodes de piégeage et d’agrainage, leur nombre ne cesse de croître.
Les chasseurs en première ligne
Le rôle des fédérations de chasse inclut la régulation des espèces, y compris le remboursement des pertes agricoles causées par les grands gibiers, tels que les sangliers. Dans le Gers, la situation est particulièrement tendue. La Fédération locale avait envisagé un « malus sanglier » payé par les chasseurs pour financer les indemnités, mais face à une levée de boucliers, elle a dû revoir sa copie. Un collectif de chasseurs s’est même formé pour protester.
Ces chasseurs estiment accomplir un service public en régulant les populations de sangliers mais refusent de prendre en charge les dégâts qu’ils ne peuvent plus assumer financièrement. Certains menacent même de cesser d’organiser des battues.
Une assemblée générale sous tension
Pour désamorcer la crise, la Fédération du Gers a planifié une assemblée générale extraordinaire en ligne. Les chasseurs peuvent voter jusqu’à dimanche sur l’introduction d’une nouvelle contribution en remplacement du « malus sanglier ». Les débats s’annoncent houleux.
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Actuchassse pour Caninstore