Des agriculteurs de Dordogne reprochent aux chasseurs de ne pas tuer assez de sangliers

Les agriculteurs se battent contre l’invasion des sangliers

En Dordogne, les sangliers causent des dégâts considérables dans les cultures, et les agriculteurs, comme Albert de Saint-Saud-Lacoussière, en ont assez. Ils accusent les chasseurs de ne pas abattre assez de sangliers pour garantir une bonne chasse en période. Pourtant, la fédération de chasse se défend en affirmant prélever déjà 20 000 sangliers par an.

La population de sangliers a doublé en dix ans

Albert explique que la population de sangliers a doublé en dix ans en Dordogne. Il estime qu’il faudrait en tuer 10 000 de plus chaque année pour atteindre un équilibre. Nicolas de Saint-Paul-La-Roche partage cette exaspération, ayant vu six hectares de maïs dévorés sur les 35 qu’il avait semés.

Les pièges comme solution complémentaire

Pour combattre cette prolifération, les agriculteurs de 115 communes ont le droit d’installer des pièges. Toutefois, certains, comme Thomas (le prénom a été modifié), ont vu leurs cages vandalisées par des chasseurs, ce qui complique la tâche. « Ils ne comprennent pas qu’ils auront toujours assez de sangliers pour leurs activités hivernales », déplore-t-il.

Les chasseurs et la fédération au cœur de la polémique

Baptiste, éleveur et chasseur à Saint-Front-la-Rivière, critique la fédération des chasseurs. Pour lui, le gibier appartient à la fédération, et il souhaite que les bracelets ne soient plus payants pour encourager les prélèvements.

Un appel à une meilleure communication et à des actions complémentaires

Michel Amblard, président de la fédération des chasseurs de la Dordogne, assure que les chasseurs font tout ce qu’ils peuvent. Selon lui, les pièges sont une bonne solution complémentaire, mais il faut éviter de décourager les chasseurs. Il appelle à piéger là où c’est nécessaire.

Lors de la réunion de la Chambre d’agriculture, certains agriculteurs ont proposé d’autoriser les tirs de nuit comme en Alsace. Le sous-préfet de Nontron s’est engagé à en parler au préfet de la Dordogne pour envisager cette option.

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